08/01/2014

D'aventure, en aventure (de traaaain en traaain, de poort en pooort!)

Tout à commencé un beau mardi matin par 10° ...

Le réveil sonne à 5h40, on se réveille péniblement, nous sommes le mardi 7 Janvier, retour à la case départ direction le Canada, fini les vacances! La valise censée être vide le but du jeu étant de ramener un max de trucs en décembre pour avoir plus de place en Mai pesait tout de même 17kg, dont bien 10kg de fromage (bon, peut être un peu moins!). Il fait beau, il fait chaud, mais histoire de gagner un peu de place dans les valises et pour anticiper l'arrivée à Toronto, je porte tout de même un sweat et ma veste de ski et il fait une chaleur à crever!

8h me voilà à l'aéroport à Lyon, valise enregistrée, je n'ai plus qu'à passer le portique de sécurité pour que le voyage commence pour de bon. Etape toujours un peu difficile pour moi, on fait les cents pas, on parle de tout et surtout de rien pour retarder le temps, et puis on lâche quelques larmichettes de bébé crocodile et zou je m'enfonce dans la jungle douanière. Et finalement, juste après avoir passé le portique, j'ai tout de suite retrouvée la pêche: les adieux étaient derrière moi! Direction porte 21B où je retrouve Alphée, qui était dans le même lycée que moi et qui fait aussi son année au Canada à Montréal. On fait la première partie du vol (Lyon-Paris) à côté dans l'avion! Vol sans encombre, arrivée à Paris en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, on fait un petit tour du Duty Free et on grimpe dans un bus qui nous amène dans notre terminal respectif. Je descends la première, mon vol est bien maintenu (et heureusement, maintenant que je suis à Paris ça serait dommage de devoir s'arrêter là!), embarquement à l'heure, malheureusement une lampe dans l'avion grille, nous partons donc une demie heure en retard le temps de réparer tout ça! Vol sans encombre encore une fois, bien qu'assez long, c'est toujours plus long dans ce sens avec les vents, soit un vol de 8h20. On entame la descente, quittons ciel bleu pour s'enfoncer dans l'épaisse couche nuageuse et là, rien qu'à vue de nez, ça sent pas bien bon: brouillard à couper au couteau, une ville recouverte de neige, de glace, bon...


Je donne ma fiche de déclaration (sur laquelle je n'ai bien sur pas déclaré grand chose...) toute sourire aux douaniers, c'est dans la poche, le cheese arrivera à bon port! Les premières valises sortent, j'avais attendu peut être 3 minutes à Genève, visiblement je n'aurai pas la même chance cette fois. Un quart d'heure, une demie heure, rien... Cette fois c'est cuit pour le bus de 17h30 devant me ramener à Hamilton. Trois quarts d'heure, une heure... Rien! 1h15 plus tard, la voilà, la farçeuse! 



Je cours récupérer le bus suivant, (bobard n°1) de 18h20. La blague continue, le bus est décallé à 18h40, soit une demie heure à attendre, (affabulation n°2)  faisable. En prévision du froid polaire que l'on m'avait annoncé, je change de chaussures (même si je ne sens pas encore le froid) et chausse mes bonnes chaussures de rando décat' fraîchement acquises, (boniment final) "vraiment un froid de tapette le Canada tu parles! Sans écharpe moi je le fais!".



Nous sommes 5 minutes plus tard, me voilà tran-sie à en avoir du mal pour bouger les jambes, plus aucune sensation dans les jambes à part celui d'une brûlure de fou (coucou Mathieu!) je me dis que ça va le faire, que je peux attendre encore un peu et que j'enfilerai un deuxième pantalon une fois dans le bus. Hélas, le bus n'arrivera jamais! Une demie heure s'écoule, je n'en peux plus, je sens que c'est mal barré! Je vois une fille qui attendais avec moi, je lui propose donc qu'on partage un taxi jusqu'à l'autre station de bus à 10min d'ici de laquelle nous pourrions prendre un bus pour Hamilton. Le taxi est là, on se jette dedans, congelées, et là, toujours dans ce même esprit de coalition anti coopération que j'expérimente depuis l’atterrissage, le chauffeur nous demande la modique somme de 42$ chacune, pour 10 minutes de trajet: ciao le taxi!


Retours illico presto à l'intérieur de l'aéroport, je m'équipe d'un collant de course, deux jeans, un jogging, une cagoule, une écharpe, un bonnet, deux paires de gants. J'AURAI LE PROCHAIN BUS! Je retourne affronter le froid, 3/4 d'heures après, le voilà le taquin! Dix minutes plus tard, je dois changer de bus, rebelote, 1/2 d'attente dans la nuit, le froid, le vent, j'ai mal partout, je suis crevée, mais avec la rage de vaincre j'ai un peu fait mon pékin express à moi! Le bus arrive, voilà 4h que j'ai atterri, je m'élance enfin direction Hamilton, où mon coloc' me prépare un sacré repas chaud! 
Mais ça n'étais pas fini! Arrivée à Hamilton, ENFIN, je découvre une ville recouverte de glace, la neige qu'il y avait fin décembre s'est tassée, et avec les températures en vigueur tout est glacé. Une véritable patinoire, un moment d'absence et c'est la chute imminente, un sacré périple pour tirer la valise jusqu'au DERNIER bus devant me ramener à la maison! Il est finalement 3h45 heure française quand Ahmed mon coloc' m'ouvre la porte! 

Une bonne douche, un bon repas chaud et je m'écroule de fatigue dans une chambre glaciale (le double vitrage n'est pas arrivée au Canada!), mais contente d'avoir vaincu! Ce matin au réveil, il faisait -40° en ressenti, soit un écart de quasi 50° en deux jours, ça pince! Je crois que je n'ai jamais eu aussi froid de ma vie, je n'ai encore pas trouver le courage de faire les 10 minutes à pied qui me sépare du supermarché tellement c'est intenable, dans 15 jours c'est week end chiens de traîneau dans le nord, j'crois qu'on va se marrer... J'adopte la technique bibendum qui consiste à empiler le plus de couches possibles et je m'élance pour la fac découvrir mes cours pour le semestre. Bilan super positif, profs qui ont l'air vraiment bien, matières intéressantes, c'est reparti mon kiki!

Cette entrée en matière a donné le ton, ce semestre c'est l'aventure dès le départ, ça promet de chouettes trucs à raconter! La connexion ADSL est pourrie chez moi, j'essaye vite de vous envoyer mes photos d'Hamilton sous la glace, parce que malgré tous les aspects négatifs que ça engendre, ça a quand même de la gueule, je peux dire que j'aurai pleinement vécu l'hiver Canadien! ;-)


3 commentaires:

  1. Aller au Canada, s'il ne fait pas froid l'hiver, c'est pas marrant....Finalement, tu as bien fait d'emmener TOUS les pulls !! Fais toi de bonnes soupes, ça te réchauffera.
    Gros bisous
    Isabelle

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  2. que le bus d'Hamilton ait mis l'temps, quoi de plus normal ;)
    Ca ne se fait pas les vins chauds à la cannelle et autres antigels bien réconfortants dans ce pays où il y a parfois des amplitudes thermiques de 40° en une heure ? ( http://la.climatologie.free.fr/record.htm#temp )
    Sinon, je crois qu'il y a un business à développer
    Keep cool and warm up until spring break the ice
    Sylvain

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  3. super déjà des nouvelles !!! Je pense que tu auras connu vraiment l'hiver canadien....!!!! allez couvre toi bien et de la soupe bien chaude pour te réchauffer... bisous Carole

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A vos claviers!