29/04/2014

Tews et Webster Falls, ramequin et déménagement

Comme vous pouvez vous en douter les journées sont bien remplies ces temps! Entre les visites avec Manon, le dernier examen a préparé (c'était aujourd'hui, ouf!), ma chambre à déménager, mon compte en banque à fermer etc... Ca fait pas mal de choses! Voici un petit résumé de ces quelques jours.

Ballade jusqu'à Tews et Webster Falls

C'est une ballade que j'avais faite au début début de mon séjour, vous en avez donc déjà entendu parler. J'y étais allée au début de l'automne, les feuilles étaient en train de changer de couleur, c'était chouette, mais il ne faisait pas très chaud! J'en gardais un super souvenir, alors pourquoi pas y retourner pour montrer ça à Manon. A 10h on se met en route, direction Dundas, la ville périphérique, un peu comme Bron et Lyon, d'où part le sentier pour les cascades. Après quelques pas, on meurt de chaud, ça fait plaisir de se retrouver en débardeur! 2 serpents et quelques dizaines de mètres de dénivelé plus tard, nous voilà au sommet de l'escarpement (le prolongement des chutes du Niagara) où nous nous arrêtons pour profiter de la vue qu'offre le belvédère.



On se remet en route direction la première cascade Tews Fall, dix mètres moins haute que les chutes du Niagara.



Et puis quelques centaines de mètres plus loin, voici Webster Fall:


Bref, une chouette ballade qui nous aura occupé une bonne partie de la matinée et jusqu'à 15h. Le temps de rentrer manger en vitesse avant de filer à McMaster University pour un tour du campus. Après une grosse journée de marche, nous sommes claquées et n'avions pour seul remède qu'une bouteille de rouge et des fromages à ramequin, le pied! Goûté et approuvé par notre chère Egyptien!




Tétris: la partie reprend!

Demain à 13h, un nouvel habitant arrive dans la maison, enfin, dans MA chambre. Et oui cette fois ça sent la fin! Ce soir sera donc ma dernière nuit dans ma chambre canadienne, j'ai donc du commencer à faire les valises pour libérer la place avant de m'installer pour une nuit dans le salon du bas. Et franchement, je commence à prendre la main, tous les fringues tiennent dans une seule et même valise, c'est à peine croyable! J'ai dépunaisé les photos au mur, j'ai l'impression de les avoir accrochées hier, le temps passe vraiment vite!


Tommy, le nouveau colocataire!

Et cette fois la boucle est belle et bien bouclée! Tommy habitait tout seul ces deux dernières années et commençait finalement à en avoir un peu marre. Après avoir super bien sympathisé avec mes colocs durant l'année, il a finalement décidé de prendre la chambre de Jamie qui est parti lundi matin (non non, ce n'est pas Tommy qui me vire de ma chambre!). Incroyable mais vrai, Tommy sera donc mon colocataire jusqu'à ce que je parte! Il a débarqué dans la soirée, tous les colocs l'ont aidé à vider le van et déposer les cartons un peu partout "chambre" "salon du bas" "salon du haut" "chambre de Jamie" "non non Ahmed pas la salle de bain, la chambre!"



Demain on remet ça avec le nouvel arrivant à 13h, la roue tourne!







27/04/2014

3 jours à Montréal

J'avais pourtant dit la dernière fois que c'était la dernière, mais comment dire non à un séjour de 3 jours à Montréal? Mercredi je suis retournée à Toronto rejoindre Manon et nous avons embarqué pour 6h de bus. On arrive sous un ciel grisonnant à Montréal et on fonce chez notre premier Couchsurfer, Patrice, censé nous héberger pour deux nuits. On trouve assez facilement, Patrice est super sympa et nous fait rapidement nous sentir comme chez nous dans son appartement qu'il partage avec ses deux colocataires et un chat. Nous posons les sacs et on part direction la Rue St Denis pour aller à l'Abreuvoir.

L'Abreuvoir c'est un bar situé rue Ontario Est qui tous les mercredis propose "les Mercredis du Rire": sessions durant lesquels les humoristes viennent tester leurs sketchs devant un petit public pour se rôder et voir les points forts et les points faibles de leurs sketchs. L'entrée coûte 5$ et on se marre du début à la fin. C'est très répandu à Montréal ce genre de soirées dans les bars où les humoristes viennent se rôder ou où les amateurs viennent en équipe faire du théâtre d'improvisation. C'est toujours vraiment drôle, vraiment pas chère, et typique de Montréal, une superbe occasion de s'imprégner de la culture Québécoise!

On retourne complètement nazes se coucher, le lendemain: vagabondage dans les rues de Montréal sous le soleil! On commence par le Village, ou le quartier gay de Montréal où flottent les drapeaux multicolores. La rue est très animées, il y a des œuvres d'art un peu tout le long, c'est chouette!



On continue par le quartier Chinois et le Vieux Montréal. L'occasion de s'arrêter sur la Place d'Armes devant la Cathédrale Notre-Dame, cathédrale de style néogothique, vraiment imposante, qui a vu passer du beau monde et qui a (pour l'anecdote!) abrité le mariage de Céline Dion et le chère René!


Après un repas en terrasse aux 3 Brasseurs (le premier repas en terrasse de l'année!!!!), on se dirige vers la place Jacques Cartier, une place tout en descente qui donne sur le vieux port et sur le St Laurent, mais pas que... 


Et là, le week-end a pris un tournant complètement inattendu! Nous voilà nez à nez avec le chapiteau du Cirque du Soleil. Le lecteur attentif et l'ami fidèle saura ô combien je suis une grande fan! Bref je deviens vraiment surexcitée, mais du genre vraiment l'enfant qui saute de partout en répétant quinze fois "ohlala, c'est le chapiteau, ohlala, mais t'imagines? Le chapiteau du Cirque du Soleil? Non mais, tu te rends compte???". Manon a finalement cédé au caprice, et nous nous dirigeons vers les grilles. Un garde bien sympa nous explique qu'ils lancent le soir même (le 24 avril) le spectacle Kurios, le tout dernier spectacle du Cirque et que la billetterie ouvrira le soir même à 18h et qu'il reste des places et qu'en plus les places sont moitiés moins chères qu'en temps normal. Me voilà sur un nuage, je m'entretiens rapidement avec mon compte en banque, j'ai le feu à peu près vert, on décide de continuer la ballade et de revenir à 18h, si jamais par miracle il reste deux petites places pour nous...

Direction le parc Jean Drapeau qui a accueilli l'expo universelle de 1967. Il reste le pavillon français, québécois et américain maintenant changé en biosphère. Le parc offre une jolie vue sur la ville et abrite diverses statues et autres musées, mais bon, les musées par un temps pareil c'était dommage.


18h pétante nous voilà de retour devant les grilles du Cirque du Soleil. J'ai un mauvais pressentiment, c'était trop beau pour être vrai tout ça, mais bon, sur un malentendu.... Les grilles s'ouvrent, on est plusieurs à faire la queue mais finalement pas tant que ça non plus, on se retrouve assez rapidement devant le comptoir: "bonjour je voudrais deux places, les moins chères, pour demain, et s'il n'y en a plus on peut s'asseoir par terre à la rigueur, ou faire un numéro de jonglage?" ... ... ... ... (elle tapote encore et encore sur son ordi) ... ... ... bingo, il reste deux places, assez bien situées, c'est vraiment incroyable, mais nous sommes reparties avec nos deux billets! Je suis folle de joie! Comment mieux finir ces 8 mois au Canada qu'en assistant au lancement du tout dernier spectacle du Cirque, à Montréal et sous le chapiteau qui plus est!


Kurios c'est l'histoire de deux copains qui arrivent en train dans un monde imaginaire, un peu à la Vingt Mille Lieues Sous les Mers, où les acrobates tentent de faire voler de nouvelles machines, rouler de nouvelles voitures etc... C'est donc un spectacle vraiment aérien, très peu de numéros au sol mais un numéro de trampoline vertigineux, des numéros d'équilibre à une dizaine de mètres au dessus du sol, des numéros dans les airs où les gymnastes sont entortillés autours de cordes, le tout avec une main géante robotisée, des énormes appareils photos, des paraboles pour capter les ondes, enfin vraiment à couper le souffle. Varekai que j'avais vu au mois de Février m'avait déjà énormément impressionné mais c'était beaucoup plus axé danses et portés, très peu de numéros aussi aérien, mais une dynamique d'enfer. Kurios est peut être moins dynamique et rythmé mais beaucoup plus aérien, on a l'impression d'être dans un rêve. Le fait d'assister au spectacle sous le chapiteau, mine de rien ça apporte tout de même une saveur toute particulière et la redéfinition de l'espace est vraiment intéressante. On lève les yeux au ciel, mais on ne sait pas trop où ça fini et si ça fini, on a presque l'impression d'assister à un spectacle à ciel ouvert, ça rajoute une superbe impression de grandeur! 

Il y a ce numéro particulièrement "impressionnant" pour son originalité, il s'agit d'un numéro de contorsion de mains où des marionnettistes donnent "vie" à leur main et les transforment en véritable êtres vivants en les faisant évoluer dans un monde miniature filmé par un troisième artiste à l'aide d'une caméra embarquée. La "main" est alors un danseur de hip-hop puis un plongeur palme-masque-tuba, un skateur, un randonneur etc... Le tout en musique ett projeté sur le voile d'une montgolfière tombée du ciel pour que tout le monde en profite. C'était quelque chose de complètement inattendu, qui coupait complètement avec le reste du spectacle, on passe de numéros de haute voltige qui prennent tout l'espace à un numéro miniature mais vraiment époustouflant. J'imagine qu'il est encore trop tôt pour avoir des vidéos en ligne, mais promis dès que je trouve quelque chose vous serez au courant! En bref, un spectacle vraiment prometteur qui j'espère sera bientôt en tournée en France pour votre plus grand plaisir!

A la fin du spectacle nous sommes allées chez notre deuxième couhsurfer, Bibo, chez qui nous avons passé une nuit. Il y avait également deux autres couchsurfers Allemands, c'était sympa! Nous avons passé notre dernière journée sous la pluie, mais c'était tout de même sympa: Oratoire St Joseph, Mont Royal, marché Jean Talon, mais tout ça je vous ai déjà parlé lors de mes précédents voyages à Montréal alors on en parle pas! ;-)







22/04/2014

Toronto en une journée

Manon est arrivée dimanche soir à Toronto. Etant donné que je n'habite qu'à une heure de la ville et que j'ai un examen ce soir, c'était plus pratique pour elle de rester quelques jours sur place pour profiter de la ville. Alors hier je suis allée la rejoindre et nous avons passé la journée entière à arpenter les rues et les quartiers typiques de Toronto, mes jambes sont toutes courbaturées eheh En route pour une visite de Toronto quartier par quartier.

Chinatown



Chinatown c'est une ville dans la ville. A quelques pas des grands buildings du centre ville et du financial district nous arrivons dans un endroit beaucoup plus aéré et ou tout parait être plus petit, plus "tassé", et oui car il n'y a pas d'immeubles à Chinatown. Toutes les grandes enseignes (banques, Tim Hortons etc...) ont une traduction en chinois sur la devanture et le quartier est bondé de petits magasins en tout genre. En fait je me demande comment ça tourne tout ces magasins parce que comme vous pouvez le voir sur la première photo, on y trouve tout et n'importe quoi. Des épices en passant par des barrettes Hello Kitty, du "matériel électronique" et des chats qui bougent la patte, il y en a pour tous les goût. Moi ça me rappelle un peu les magasins qu'on peut trouver à Tahiti, pour les initiés j'ai même trouvé des ramboutans, des caramboles et des corossols! Bref un environnement complètement différent du centre-ville pur et dur qui mérite d'être vu!

Kesington Market


Haut lieu de la diversité culturelle à Toronto, Kesington Market est un quartier.... indescriptible! Plein de petits commerces aux devantures multicolores se succède offrant des produits de tous les pays du monde (vêtement indiens, fromagerie, épicerie chinoise, restaurants mexicains) enfin c'est simple, on trouve de TOUT à Kesington Market! Un quartier que je trouve assez artistique aussi: des guitaristes/chanteurs/harmonicistes/accordéonistes à tous les coins de rue, des tags vraiment chouettes sur tous les murs, l'atmosphère qui s'en dégage est vraiment particulière! De ceux que j'ai vu, c'est surement mon quartier préféré de Toronto.

Downtown

Bon le centre-ville casse pas des barres selon moi. Hormis Dundas Square qui prend un peu des allures de TimeSquare la nuit tombée (grands écrans pour les publicités, immense place avec de nombreux petits spectacles au cour de la journée) , downtown Toronto c'est, je trouve, exactement la même chose que n'importe quel centre ville d'une grosse métropole Nord Américaine. C'est à dire des immenses buildings, un énorme centre commercial (l'Easton Center est vraiment impressionnant), et les plus grandes enseignes (HMV qui est le la Fnac américain, H&M, Roots, l'inévitable Hard Rock Café). J'imagine que mon impression est également biaisée par le fait que j'y suis allée plusieurs fois et que j'ai pu voir plusieurs grosses villes américaines. J'ai surement du être impressionnée lors de ma première visite!



Distillery District 


En voilà un quartier original qui doit impérativement faire parti de l'itinéraire du futur touriste à Toronto. Le quartier de la Distillerie qui abritait au XIXème siècle la distillerie Gooderham et Worts est désormais un quartier piéton qui déborde de galeries d'art, de petits restaurants, de magasins d'artisanat etc... Les bâtiments sont restés intactes, les briques rouges sont toujours là et la tuyauterie en métal (ouais bon désolée, c'est surement pas du métal mais bon, j'entends par la les gros tubes couleur argent, vous voyez?) On en prend plein les yeux tout en protégeant notre porte-monnaie car en effet s'il fait bon déambuler dans ces magasins tous plus originaux les uns que les autres, les produits en vente sont également assez.... artistiques? Bref, jolis dans le magasin, mais difficilement "achetables"! 

Hors Sujet


On a aussi nourri un écureuil avec des pistaches qu'une gentille dame nous a donné sur le trottoir! C'était l’événement de la journée!


20/04/2014

Cootes Paradise

Après la petite frayeur météorologique de la semaine dernière, les beaux jours reviennent et les températures remontent sérieusement (on passe fréquemment les 10°C), ça commence vraiment à sentir la fin de l'année à McMaster. Bon nombre d'étudiants ont déjà terminé leurs examens (on rappellera que mon dernier examen aura lieu le dernier jour de la période d'examens, soit le 29), la fac se vide et les fameux "trails" retrouvent leur popularité.

En ce dimanche de Pâques ensoleillé, la motivation pour plancher sur les conflits du Moyen-Orient (prochain exam) n'était vraiment pas au rendez-vous. A 14h45 je propose à deux de mes colocataires d'aller marcher à Cootes Paradise (la zone forestière bordant le lac Ontario, derrière l'Université), à 14h55 nous sommes dans le bus accompagnés de Louise, une amie Danoise. Mon envie soudaine d'aller me promener à Cootes vient surtout du fait que je viens de découvrir au fond de mon placard un deuxième objectif que j'avais acheté en même temps que mon appareil photo, le 50mm F/1.8 de chez Canon*. Depuis hier donc je trafique tous les boutons de mon appareil, chose que je n'avais jamais vraiment eu le temps de faire jusqu'à maintenant (j'ai acheté mon appareil deux semaines avant de partir au Canada), et je n'avais plus qu'une idée en tête: profiter du beau temps pour pouvoir découvrir un peu plus toutes les possibilités de cet appareil afin d'être prête pour la semaine New-Yorkaise qui se profile! Après une après-midi je peux vous dire que je ne suis pas au bout de mes peines!

Nous arrivons donc à McMaster et traversons tout le campus. Subitement: la forêt profonde. C'est une chose qui me frappe depuis mon arrivée. Les villes sont vraiment balèzes (Hamilton compte 10 000 habitants de plus que Lyon) et pourtant en deux pas, voilà où l'on débarque:




On a continué le chemin comme ça, un peu au bord du lac, un peu dans la forêt profonde. On a tendance à se sentir vraiment minuscules au pied de ces arbres et de ce lac immense. Si il y a une chose qui va me manquer (parmi toutes les autres!) ce sera les grands espaces, cette sensation d'être un minuscule truc insignifiant évoluant au milieu de ces paysages aux dimensions extrêmes. Franchement à chaque fois, c'est la claque! Ça fait vraiment relativiser de sentir ne serait ce que quelques secondes que ouais, finalement, on n'est pas grand chose, ou du moins on fait parti de quelque chose beaucoup plus grand. De quoi oublier les petits stress inévitables de fin de semestre! Quand on dit que tout est plus grand, plus gros en Amérique du Nord, croyez-moi ce n'est pas uniquement question de voiture et de poids moyen!




Il y a également cet événement, sur lequel je voulais revenir. Alors que nous marchions donc au milieu de cette immense forêt, Ahmed s'est arrêté et s'est agenouillé pour prier, comme il le fait 5 fois par jour. Et là encore une fois, ça a été la claque pour moi et c'est aussi ça la magie de cet échange. Nous venons tous les 4 des quatre coins de la terre, Danemark, France, Inde, Egypte, chacun avec nos traditions, nos cultures, nos croyances qui sont souvent complètement différentes et cet après-midi là, nous étions pourtant réunis, tous ensemble, à des milliers de kilomètres de nos familles. C'est un sentiment bizarre a expliquer en fait, mais c'était beau. Dans peu de temps Ahmed sera de retour sur le Tahrir en Egypte, la place qui sert de lieu pour les protestations et sur laquelle des milliers de personnes ont déjà été tuées; Sunil sera de retour entre le Sultana d'Oman où sa famille s'est expatriée et l'Inde d'où il vient et où il fait ses études; Louise et moi serons de retour en Europe où nous allons chacune reprendre nos petites habites si on peut dire!
(J'ai évidemment demandé la permission à Ahmed de publier cette photo):


"Des bateaux j'en ai pris beaucoup, mais le seul qui ait tenu le coup, qui n'ait jamais viré de bord, -mais viré de bord, naviguait en père peinard, sur la grand-mare des canards et s'appelait les Copains d'Abord les Copains d'Abord"





Sunil, Tiffany, Ahmed, Louise

La ballade a continué comme ça 2 bonnes heures, les fleurs commencent à pousser, les feuilles reviennent dans les arbres, le Canada reprend un peu vie! Sunil, grand fan de Joe Dassin nous a passé en boucle les Champs Elysées, en chantant à tue-tête! C'était notre dernière après-midi avec Louise qui part demain voyager avant de retourner au Danemark, et c'était un bel après-midi!

La journée s'est terminée avec un gang épuisé. On se rue sur le téléphone pour commander les pizzas et hop direction Skype où Yaltah, notre amie Allemande qui était là le semestre dernier, nous attendais sur Skype. Des journées comme ça on en veut tous les jours! Maintenant au lit car demain c'est direction Toronto pour récupérer Manon qui reste ici jusqu'à la fin et avec qui je reprends l'avion pour rentrer! YES!


Alors ça suffit de me poster vos photos en short ou en tong dans votre jardin sur Facebook, moi aussi j'ai du soleil maintenant, NA! :)




* Objectif 50mm f/1.8: pour ceux que ça intéresse: l'objectif 50mm f/1.8 que j'ai, marque Canon, c'est un objectif dont l'ouverture maximale est vraiment importante, ce qui permet d'emmagasiner plus de lumière en moment du déclenchement de donc de pouvoir faire des photos au rendu correct à basse lumière (ex: concerts; soirées). Cet objectif donne également une profondeur de champ inédite. Plus l'ouverture est grande, plus la profondeur de champ est faible et donc plus besoin de trafiquer tous les boutons de l'appareil photo ni même d'être des As de photoshop, en un clic le premier plan est très net avec un arrière-plan flou lorsque l'on règle l'ouverture pour qu'elle soit maximale. Super pour les gros plans, les portraits! Le point "négatif" (c'est discutable) c'est que c'est une focal fixe = pas de zoom, le zoom c'est les jambes! Il faut s'approcher super près, ou reculer à fond pour avoir le bon cadrage. S'approcher c'est encore pas trop le problème. Le "vrai" souci c'est que l'image dans l'objectif est plus grosse que celle qu'on voit à l'oeil. En gros, pour prendre une personne des pieds à la tête, il faut laisser une bonne dizaine de mètre, je vous laisse imaginer pour prendre un immeuble... Donc l'option c'est de trimbaler les deux objectifs en même temps peut être, pas super pratique, on verra à l'usage.....



16/04/2014

Swing la bacaisse dans l'fond d'la boîte à bois!



Le Québec en musique

Cela faisait déjà un petit moment que je voulais faire un article sur cette province qui me fascine depuis déjà pas mal d'années, alors à l'approche d'un dernier voyage à Montréal (enfin jusqu'au prochain!) et suite à une soirée Starmania (version Rouge de 1989), je me lance! 
On met au placard Céline Dion, Garou et Coeur de Pirate le temps d'un article afin de mettre à l'honneur l'une des particularités culturelles du Québec, la scène folklorique et traditionnelle Québécoise. 

Mots clefs: Les Cowboys Fringants; La Bottine Souriante; Mes Aïeux; Les Trois Accords etc...

Mais alors d'où vient ce mélange d'accordéons, d'harmonicas, de violons etc...? Si à première vue la structure "question/réponse" des chansons typiquement Québécoises pourrait laisser penser que la tradition orale des peuples Amérindiens (et des Iroquois en particulier), présents lors de l'arrivée des premiers colons sous les ordres de Jacques Cartier au 16ème siècle, a marqué la chanson populaire Québécoise, et bien il n'en serait rien! Et oui parce qu'on en parle moins, mais le sort des Premières Nations canadiennes n'a été guère plus enviable que celui des Indiens d'Amérique, sauf que le principal colon était français, alors ça doit pas faire top dans les programmes scolaires... Selon les historiens, au lieu de s'inspirer de leur culture, le chant aurait en fait utilisé par les colons missionnaires pour convertir les peuples Amérindiens à la culture et à la religion des colons (les chants étaient donc traduits dans leur langue pour faciliter le processus).
En fait la musique Québécoise serait avant tout influencée par les chants et musiques folkloriques apportées par les colons. Les caractéristiques sont: des airs celtiques, souvent accompagnés de "podorythmie" (rythmique assurée avec les pieds! ou avec des cuillères dans des versions plus modernes!), et de structures "questions/réponses", des paroles souvent simples qui transcrivent les aléas de la vie quotidienne, les grandes questions de société, ou encore les problèmes sociétaux Québécois.

Et on fait bien d'en parler des "problèmes Québécois"! L'une des grandes questions Québécoises est l'indépendance. Depuis de nombreuses décennies maintenant, une bonne fraction de la population Québécoise représentée par le Bloc Québécois manifeste son envie de se séparer du reste du Canada. Un premier référendum, promis par René Lévesque dans sa campagne de 1976, a eu lieu en 1980. Bien que la proposition de devenir indépendant ait été rejetée à 59,6%, cet événement a donné lieu à de nombreux relents "nationalistes" et aurait eu un impact significatif sur le renouveau de la scène traditionnelle Québécoise. De nouveaux groupes tels que Le Rêve du Diable (1975), La Bottine Souriante (1976) ou encore Mes Aïeux (1996), groupes emblématiques de la culture Québécoise deviennent rapidement le signe de ralliement des "pro-Québec", et ce n'est pas pour nous déplaire!

Imaginez vous dans le vieux Montréal, dans un vieux pub en pierre au milieu de la nuit, une bière à la main et entourés de joyeux musiciens prêts à chanter jusqu'au petit matin (ensuite ça sera direction la Banquise pour une poutine de lendemain de fête): 3,2,1, c'est parti....


Le Rêve du Diable, Le Sirop d'Erable: aux sonorités supers traditionnelles:


La Bottine Souriante, Le Ziguzon Zinzon: pour sa rythmique caractéristique et les structures typiques de questions/réponses


Mes Aïeux, Dégénération: pour des paroles pleines de bon sens (à écouter jusqu'au bout!), la particularité percussion/voix


Les Cowboys Fringants, Ti Cul: parce que les Cowboys Fringants c'est l'incontournable de la chanson Québécoise, ils chantent les tracas de la vie quotidienne, les tourments de la jeunesse (ou des Ti-culs!). C'est vraiment l'fun comme qui dirait!



"Mais au bout du ch'min dis moi c'qu'il va rester de notre p'tit passage dans ce monde effréné? Après avoir existé pour gagner du temps, on s'dira que l'on était finalement, que des étoiles filantes...."

On a testé Bridges Café


Bridges Café est le fruit d'une initiative lancée par des étudiants conscients du nombre grandissant de végétariens au sein de la communauté universitaire. Que ça soit pour des raisons religieuses ou idéologiques, l'association des étudiantes en partenariat avec l'université ont ressenti la nécessité de créer un espace 100% dédié aux étudiants végétariens. Tout le monde est le bienvenu dans ce "basement" moderne pour se relaxer sur les sofas de toutes les couleurs tout en étudiant, ou pour partager un repas qui sera par contre complètement végétarien (mais vraiment pas chère!).

Bridges Café fermera ses portes demain pour la saison estivale, c'était donc notre dernière chance de pouvoir tester cet endroit incontournable de McMaster. Si c'était salade Grecque et frites de patates douces pour moi, d'autres ont été un peu plus téméraires et ont testé les wraps de poulet (qui n'était donc pas du poulet, mais du tofu parfumé), le curry de poulet (même principe) ou encore les burgers végétariens.




C'est un peu le principe "cafet" donc à la fin on remonte tous nos couverts et déchets, direction les poubelles ou le lave-vaisselle!




15/04/2014

Poisson d'Avril?

Surprise au réveil ce matin, après une semaine en tongs et en débardeur. Oh Canada....

14/04/2014

Lyon 2 vs. McMaster University


Ici on parle de poutine, d'artcrawl, de voyages et de pancakes qu'on en oublierait presque le point central de mon aventure canadienne: l'université! Rappelons que je suis là dans le cadre d'un échange universitaire et que l'objectif est avant tout de valider ma licence.

- Quels sont les points communs et les différences du système universitaire canadien et français? La question est un peu vague et je ne peux pas prétendre connaître toutes les universités de France et de Navarre, alors pour ne pas faire de généralités, on embarque pour une comparaison de mes deux terrains de jeu: l'Université Lumière Lyon 2 (qui comme son nom l'indique est située à Lyon) et McMaster University (qui comme son nom ne l'indique pas est située à Hamilton Ontario). 


VS.





Frais d'Inscription (ou droit d'entrée):
- Lyon 2: "presque" gratuit
- McMaster: si je suis une citoyenne canadienne en première année de sciences sociales: 4600€ (et ça ne va pas en s'arrangeant)

A première vue la balance pencherait donc pour Lyon 2. Oui mais voilà, comment fournir aux étudiants les conditions de travail nécessaires à leur réussite quand on n'a pas d'argent? Eh ben, on ne fournit pas vraiment en fait.

Les Etudes:
- Lyon 2: programme imposé, les étudiants d'une même promo et d'un même programme suivent sensiblement les mêmes cours. Quand un étudiant sort avec un diplôme de sciences politiques de Lyon 2 on sait exactement à quoi ça correspond.
- McMaster: chacun fait sa sauce. Tu peux faire une "majeure" en sciences politiques et prendre un cours de russe et un de physique en même temps pour ton intérêt personnel. Et puis tu peux suivre au sein même de ta majeure des cours de politiques publiques, ou de politiques comparées, ou même de relations internationales bref: liberté! Sauf que voilà, être diplômé en science politique à McMaster ça ne veut du coup pas dire grand chose.

Encore une fois, la balance pencherait plus pour Lyon. Malgré le fait de n'avoir aucune liberté et de n'être absolument pas encouragés à "s'ouvrir" l'esprit, les étudiants ont à première vue un diplôme peut être plus cohérent par rapport au marché aux puces de McMaster. Oui mais voilà, quand on a un peu plus d'argent dans les caisses, on peut embaucher plus de personnel dont des conseillers académiques, des vrais de vrais! Dès l'entrée en première année dans une fac canadienne, les étudiants ont rendez-vous un à un avec leur conseiller pour établir dès le départ un début de projet professionnel. Le conseiller ensuite oriente l'étudiant en l'incitant (ou l'obligeant) à suivre telle ou telle matière pour consolider son projet professionnel tout en choisissant également des matières "hs" dans cette idée canadienne d'ouverture d'esprit etc... Oui mais comment on fait quand on sait pas ce qu'on veut faire? demanderont les 3/4 des étudiants français qui avance sans savoir où ils vont. Justement, on bâtit avec ce conseiller le projet progressivement. Beaucoup d'étudiants en première année sont aussi perdus que nous l'étions en 1ère année mais le fait d'avoir quelqu'un complètement disponible tout au long de la scolarité permet d'affiner ce projet un peu plus chaque jour et de finir après 4 ans avec un projet professionnel clair et cohérent avec ton programme académique.

Disserter:
Prenons un sujet de circonstance et auquel tout le monde peut participer et avoir un avis "est-ce que le lundi est une bonne journée?"

- McMaster:
Intro: Cette dissert' soutient la thèse que le lundi est une bonne journée ce que je vais vous montrer en 4 ou peut être 5 paragraphes (parce qu'on n'est pas psychorigide, tant que c'est cohérent, ça nous va)
Développement: argument A; Argument B; Argument C; Argument D (D découlant de C découlant de B découlant de A)
Conclusion: donc le lundi est une bonne journée, point final, j'ai répondu à la question, j'ai 18/20.

- Lyon2:
Avant de rédiger l'introduction, il faut trouver la question à laquelle répondre, qui n'est généralement pas celle clairement indiquée sur le papier (pourquoi? On ne sait pas!). Le petit jeu de devinette commence. Après 10 minutes, tu as peut être une idée, c'est parti!
Intro: je pose une question tirée de mon chapeau, qu'on appelle problématique, à laquelle il ne faudra surtout pas répondre, qui utilise à peu près les mots de la question initiale mais qui les places dans un autre ordre et qui rajoute d'autres notions de manière à faire un truc incompréhensible pour bien embrouiller tout le monde. Ex: dans quelle mesure l'histoire Gréco-romaine combinée à la pensée de Jean-Jacques Rousseau nous permet-elle d'envisager la journée du lundi comme un jour central dans le déroulement de la semaine? (le délire com-plet)
Développement: 
- Partie 1: D'après les Grecs, et un petit peu les Romains mais pas trop non plus, oui,  le lundi c'est bien, surtout si on se base sur le livre paru en l'an 36 avant JC quand l'imprimante n'existait pas.
- Partie 2: Mais en fait non, si on se base sur la théorie du contrat social de Jean-Jacques Rousseau et un peu du magicien dans ma tête, en fait le lundi c'est vraiment nul
- Partie 3: Et si on combine les deux: peut être! D'un côté on peut dire que oui le lundi c'est bien, d'un côté c'est pas bien.
Conclusion: Je raconte une histoire qui ressemble à un résumé mais qui n'est pas un résumé (sinon c'est la sanction!), et à la fin, vu que je viens de pondre une dissertation qui ne répond absolument pas à la question et qui se contredit d'un paragraphe à l'autre, je vais vous poser une autre question, qui n'a cette fois rien à voir du tout avec la choucroute, qu'on appelle communément "question d'ouverture" et qui se présente ainsi: dès lors, maintenant que nous avons vu que le lundi possédait deux aspects d'une même réalité, et que le mardi est le jour suivant le lundi, on peut se demander en quoi le mardi est-il un jour palpitant et propice à la création selon Diderot et d'Alembert?
Deux cas possibles: 
1) j'ai résolu la devinette initiale avec succès, ma dissertation est très bien argumentée, la problématique est très bonne, ensemble très bon, bravo, vous obtenez 11/20! (bah attendez, c'est plus que la moyenne c'est déjà pas mal!)
2) J'ai mal compris la devinette de départ, derrière "est ce que le lundi est une bonne journée" il fallait lire "en quoi le réchauffement climatique est-il une menace à la sauvegarde de l'ours polaire au Groenland?" (logique, t'avais qu'à combiner Machiavel à Eva Joly, arriver en 3ème année de licence et pas penser à ça!), votre dissertation est hors sujet, vous obtenez la note de 3/20 après des heures de révisions. Merci les gars, je reviendrai!

Bibliothèques:
- Lyon 2: 2 bibliothèques, dont une qui a le toit cassé et dans laquelle il pleut. Ouverte de temps en temps, de 9h à 17h, et pas trop le week-end, surtout pas le dimanche.
- McMaster: 5 bibliothèques. Les espaces principaux sont ouverts de 9h à 23h toute l'année (ouverture à 10h le dimanche, les flemmards!) et certains espaces communs sont ouverts 24h/24 toute l'année. Durant la période d'examens toutes les salles de toutes les bibliothèques sont ouvertes 24H/24.

Journaux Académiques:
Les journaux académiques "peer reviewed" sont les seules sources que l'on peut utiliser dans un travail de recherche digne de ce nom en sciences sociales. Les articles académiques publiés dans ces journaux ont été édités et re re édités par des universitaires, la méthode est scientifique, les sources sont fiables.
- Lyon 2: méthode scientifique assez relaxe, on trouve dans les bibliographies des liens renvoyant vers un article du Monde ou de Libé, des fois à des pages non-identifiées d'Internet, bref, un peu tout et n'importe quoi. En même temps, l'accès à ces journaux académiques est payant et Lyon 2 est abonné à.... presque rien! Aller, Cairn Info à la rigueur! Alors quand il faut payer 2€50 pour "ajouter l'article au panier" et qu'on a besoin de 15 articles pour un dossier de 20 pages et ben ça rebute.
- McMaster: Les frais d'inscriptions comprennent l'accès aux journaux scientifiques via le réseau internet de l'université. Nous avons donc accès à tous les journaux et plateformes type Journal de la Démocratie, Jstor, projet MUSE, Taylor & Francis. Un bassin d'informations et d'articles écrits par les pointures du domaine, de quoi encourager celui qui veut se mettre correctement au boulot.

La communauté:
- Lyon 2: pas de sentiment de communauté, on arrive le plus tard possible et on s'échappe au plus vite, parce qu'on nous répète du matin au soir qu'on est des tanches incapables de réfléchir et qu'on n'arrivera jamais nul part (Moi enseignant chercheur, toi petit étudiant plus bas que terre qui se tait et qui écoute, point)
- McMaster: Les étudiants ou les parents ont du faire des sacrifices pour en arriver là, en contrepartie nous sommes donc fiers d'être étudiants de McMaster. On porte fièrement les habits "Marauders" pour supporter nos équipes sportives, on va à tous les matchs de football, on écrit dans un classeur McMaster, on écrit avec un stylo McMaster, on s'investit dans les clubs de la fac parce qu'on veut laisser notre trace dans l'université, on supporte les actions associatives "parce que nos clubs sont meilleurs que ceux de Toronto" etc...  Les profs sont là pour nous supporter: eux ce sont les enseignants-chercheurs, nous nous sommes les futurs professionnels de leur secteur (ingénieurs, médecins, infirmières, banquiers, électriciens, psychologues) ils ont donc le devoir de nous transmettre leurs connaissances pour former des professionnels compétents (pas de devinette durant les examens!). 

Le restaurant universitaire:
- Lyon 2: plusieurs restos U. On en entend des vertes et des pas mûres: c'est pas bon, c'est chère. Alors il faut savoir que le repas au resto U au prix 3€15 est composé d'une entrée, d'un plat, d'un dessert et d'un bout de pain, et en général on a quand même pas mal de choix. Et les fois où j'y suis allée j'ai plutôt bien mangé!
- McMaster: inexistant. Le resto universitaire à McMaster c'est un "food court". Un endroit avec plusieurs fastfoods tu prends ce que tu veux (entre pizza, frites, hamburgers, wraps, coca, boissons énergisantes, sodas et autres trucs bien gras) et tu passes en caisse. Non seulement ce n'est pas équilibré, mais en plus, c'est chère!
+1 pour Lyon!

C'est pas cool les français à l'étranger qui reviennent en critiquant toutes les institutions françaises. Mais il y a quand même quelque chose qui ne tourne pas rond et peut-être que finalement ça sert aussi à ça les échanges universitaires? Voir ce qui marche chez les autres et pas chez nous pour identifier les problèmes et leurs apporter une solution? Parce que sans toucher aux frais d'inscriptions français, il y aurait un paquet de choses à faire pour redorer le blason de l'université! ;-)

08/04/2014

It's the final countdown (talala la, talala ta ta!)

Aujourd'hui nous sommes le mardi 8 Avril.
Il y a 3 mois hier je rentrais au Canada pour commencer le deuxième semestre.
Aujourd'hui, c'est ma dernière journée de cours en tant qu'étudiante en licence.
Dans un mois demain je repartirai pour la France après plus de 8 mois d'aventure Canadienne.

Par emails, par skype, par message, par facebook, les questions fusent! J'ai donc décidé de les regrouper et de vous apporter toutes les réponses:

Alors alors ça fait quoi? Absolument rien! Mes colocs m'harcèlent depuis ce matin pour savoir ce que ça fait de vivre son dernier jour de licence et surtout mon dernier jour de cours à Mac. Moi aussi je pensais que quand même ça allait me faire un p'tit truc de prendre le bus pour la dernière fois pour aller en cours, mais en fait même pas! Je ne pense pas être devenue complètement insensible et blasée par ce genre de petites dates marquantes mais il me reste toujours 3 examens à passer et la logique veut qu'on continue en master par la suite, ce qui fait encore deux années dans le même genre d'environnement. Alors non ça ne sera pas McMaster effectivement, mais finalement et alors? Ça sera autre chose, ni mieux ni moins bien, juste différent.
Autre chose, oui mais quoi? Bon ça c'est la bonne question. En bonne petite élève j'ai fait mon dossier de master, mais bon, vous connaissez tous la rapidité des administrations universitaires pour ce genre de procédure, alors suspense!

Comment s'est passé le semestre? Rapidement! Enfin oui et non. Quand je repense à cette journée catastrophique du 7 Janvier où je suis arrivée par -40° après des vacances en France en quasi tee-shirt, j'ai l'impression que c'était il y a à peu près mille ans (à plus ou moins un an près évidemment) et qu'il s'est passé énormément de choses depuis. Et en même temps, j'ai l'impression d'être arrivée hier (bon ok, sans parler de l'horrible fin de mois de Mars!)! Semestre beaucoup moins stressant que le premier également. Je suis comme un poisson dans l'eau à McMaster, je sais à quoi m'attendre aux examens, je sais maintenant comment m'organiser, et surtout je n'ai pas eu de longues visites j'ai donc pu répartir équitablement la charge de travaille, je suis donc arrivée plutôt sereinement sur cette fin de semestre.

Qu'est ce qu'il va se passer maintenant? Oh je vous rassure, l'aventure est loin d'être terminée. Ce soir c'est restaurant mexicain par le programme Hamilton On Bite at a Time (cf. Restaurant Thaïlandais). Beaucoup de sorties prévues. Un mini séjour à Montréal. Et surtout un petit tour de 5 jours à New-York avant de rentrer en France, il y aura donc de quoi dire!

Comment tu prépares ton retour? Là encore, je ne pense pas qu'il y ait une seule et même réponse, si on interrogeait tous les étudiants d'échanges, je pense qu'il y aurait une réponse différente par personne. Certains ne le préparent pas: "oh on verra, on y est pas encore, on a le temps". D'autres ont déjà tout prévu "alors je vais faire ça ça et ça, le premier jour où je rentre je vais manger ça et voir ça ça et ça et ensuite ça et...". Moi je me situe entre les deux. Les genres de plans "oh on verra bien on est large" m'angoissent et à l'inverse mon emploi du temps à partir du mois de Mai dépend de tellement de variables que je ne maîtrise pas (réponse définitive du boulot, planning du boulot, acceptation ou non en master),  quec'est difficile de tout boucler. Disons que je prévoie "en gros".

Pas trop triste de partir? Absolument pas. Ne vous y trompez pas, c'était certes une super aventure! Mais ça faisait parti du contrat: 8 mois et c'est tout, je ne suis donc absolument pas partie dans l'optique de passer le restant de mes jours à Hamilton. J'en ai super bien profité pendant plus de 8 mois, j'ai fait de supers voyages, de supers études, j'ai rencontré des supers gens et vu de superbes choses, et je me suis aussi rendue compte qu'il me restait encore au moins deux milliards de choses à vivre et à voir et des milliers de gens à rencontrer ailleurs sur la planète. Alors je pars d'ici, pour aller vers autre chose, et ainsi va la vie! 

LE truc qui t'aura le plus marqué? Surement l'excursion canoë dans le parc de l'Algonquin. Peut être parce que c'était la première, peut être parce que c'était le début du semestre. Quoi qu'il en soit on a tous pris une grosse claque durant ce séjour. Au milieu des lacs, avec des feuilles de toutes les couleurs, un silence défiant toute épreuve, une nuit à la belle étoile sur un îlot perdu, le canoë en pleine nuit sous les étoiles. 

La nourriture qui va te manquer? Hmmm... Joker? Aller, le muffin Chocolate Chip de Tim Hortons faute de mieux!



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Sans transition: les accidents de la route font un peu plus de morts chaque jour, la l'Association Prévention Routière a lancé une campagne #AvantdeMourir pour vous inciter à partager vos rêves et à vous rendre compte qu'ils sont trop importants pour les perdre au détour d'un tournant.  Alors a moi de vous poser une question:

Et vous, vous voulez faire quoi avant de mourir? 
Rendez-vous sur CE site Internet pour partager vos rêves avec des milliers d'internautes. Et prudence sur les routes!

06/04/2014

Des petits pas pour nous, un grand pas pour l'environnement


L'été s'installe progressivement! Hier au matin, le thermomètre affichait -6° c'est pas terrible mais c'est tout de même une belle progression. Et aujourd'hui grande surprise: 11°! Après plusieurs mois à une moyenne de -20° on les ressent comme un bon 20° croyez moi! Les fenêtres sont grandes ouvertes, une journée qui motive, en route pour le grand nettoyage de printemps! 

Et pour ça, direction Cootes Paradise, la zone forestière située derrière le campus et qui encercle le lac Ontario. L'Outdoor Club (ceux qui ont organisé le séjour canoë et chiens de traîneau) avait organisé une journée "Cootes Clean Up" pour ramasser les déchets accumulés durant l'hiver. Plus d'une centaine d'étudiants ont répondu à l'appel. Je fais équipe entre autre avec Hazel, ma copine Anglaise, Coralie la Lyonnaise, et Maren une autre amie Allemande. Krupesh, le président du club accueille les bénévoles sous un soleil de plomb et nous remet une paire de gants et des sacs poubelles, nous voilà partis en petit groupe pour une après-midi nettoyage. Et croyez moi il y en avait grandement besoin: des gobelets Tim Hortons à perte de vue, des bouteilles, des papiers, les sacs se remplissent à une vitesse grand V.


Vue sur le Lac Ontario


C'était pour moi la toute première fois que je mettais les pieds à Cootes, c'est tellement "près" de chez moi que je n'y avais jamais pensé. Et c'est dommage parce que ça vaut le détour. On fait quelques pas et nous voilà en pleine forêt dominant le lac, à marcher sur des petits sentiers (les fameux "trails"), on a même vu deux biches!

Une heure et demie plus tard on retourne au point de départ où un barbecue et un feu de camp nous attendent! Après avoir mangé notre hot dog, direction le feu de camp pour manger les S'more, spécialité Canadienne! Les S'more ce sont: deux biscuits entre lesquels on coince des pépites de chocolat que l'on fait fondre au dessus du feu, et des marshmallow grillés. On appelle ça les S'more parce que tout le monde en veut "some more".

S'more


Et vient le moment tant attendu, la remise des prix! Oui oui oui, j'ai d'ailleurs trouvé que c'était une super idée pour inciter les gens à s'investir. Le but: raconter une petite histoire autour du déchet le plus insolite que nous ayons trouvé. Pour nous, c'était une bouteille de gnôle importée de France! Hazel est la conteuse: lors d'une soirée un peu trop arrosée un soir à Paris, Hazel lâcha la bouteille dans la Seine. Lors de Cootes Clean Up, elle tombe sur cette bouteille qui lui semble franchement familière. Une seule explication possible, la bouteille avait traversé tout l'Océan Atlantique, avant de franchir l'embouchure du St Laurent, de se jeter dans le lac Ontario pour finalement s'échouer sur la rive à Hamilton*. Le vote s'effectue à l'applaudimètre, on gagne, nous voilà reparti(e)s avec des sacs à dos Moutain Equipment Co op ou des bons d'achats d'une valeur de 20$ dans les des Moutain Equipment de la région. On n'a pas perdu la journée donc!

*Histoire en fait improbable, le St Laurent prend sa source dans le lac Ontario et remonte vers le Nord et non l'inverse