AVANT LE DEPART

Une petite page pour vous expliquer ma démarche un peu plus en détails. 

Partir à l'étranger? Un jeu d'enfant direz vous! On achète un billet d'avion, deux trois clics sur internet pour s'inscrire à la fac, un super pot de départ et hop, on prend le large! Alors, comment dire... Ca, c'est ce que l'on pense AVANT de se lancer véritablement dans les démarches (et tant mieux parce que si l'on connaissait à l'avance le parcours du combattant qui nous attend, il y aurait de quoi en décourager plus d'un...), mais quelques réunions plus tard, lorsque l'on commence à véritablement prendre conscience de l'ampleur de la démarche à effectuer, une seule question subsiste: dans quelle galère t'es-tu encore embarquée ma pauvre?

Pas de panique! Une année de mobilité est un projet lourd, qui prend beaucoup de temps et demande énormément d'investissement, il faut le savoir, mais c'est tout à fait réalisable si elle est préparée correctement et à l'avance, tant d'un point de vue mental, que financier et administratif. 

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S'informer, trouver sa destination, se préparer "mentalement" à partir



Le voyage a "vraiment" commencé il y a un an, alors que je rentrais en 2ème année. C'est là que tout s'accélère et où ce que j'attendais depuis déjà de nombreuses années allait vraiment se mettre en place.
La première étape a d'abord été de rassembler tous les éléments permettant de construire un vrai projet réalisable et là, à nous d'aller à la pêche aux informations! Tous les moyens sont bons: participer aux journées d'informations organisées par la fac, discuter avec les profs, discuter avec son entourage (parce qu'il y a toujours quelqu'un qui connait quelqu'un qui lui-même connaît quelqu'un dont la fille le fils le neveu le filleul le chien ou le chat est en ce moment même en mobilité et serait ra-vi de t'aider!). 
Ca faisait déjà un bout de temps que j'attendais de pouvoir partir, il m'en a donc fallu peu pour me convaincre. 

Est ensuite venu le moment du choix de la destination, choix très large dans la mesure où l'université a des partenariats avec un bon nombres de pays (du Liban en passant par les USA, Taïwan, l'Espagne, l'Australie et j'en passe!). Finalement, le choix a été vite fait dans la mesure où j'ai tout un module d'anglais à valider, il fallait impérativement que mon université soit anglophone. L'Australie et la Nouvelle-Zélande se trouvant dans l'hémisphère sud, cela engendrait pas mal de soucis au niveau du rythme puisque les semestres sont donc inversés par rapport à la France, et n'étant pas particulièrement attirée par les Etats-Unis, c'est sur le Canada, que j'avais déjà visité 3-4 ans auparavant, que je me suis arrêtée! Campus à l'américaine, avec des moyens énormes, le grand nord à portée de main (ou presque!), les ours, la neige, bref, de quoi faire rêver!

La Période "Administrative"



Novembre 2012:
Nous sommes mi-Novembre, on rentre dans la période "préparation administrative", et là, c'est le début de la fin des haricots pour moi qui n'aie jamais été une grande fanatique de la paperasse... Ahum. J'ai donc du pré-sélectionner plusieurs universités partenaires, jusque là, tout va bien! J'ai ensuite du sélectionner pour chaque université les cours que je voudrais suivre si mon dossier était accepté. Là, ça commence à moins faire rire. Les sites des universités canadiennes marchent à peu près tous de la même manière, mais alors d'une manière radicalement différente de notre cher bureau virtuel Lyon 2! Il faut donc farfouiller encore et encore et encore encore sur un site qui en plus, n'est pas en français, avant de tomber, au fin fond des recoins d'internet, sur la liste des cours offerts par l'université. Il faut ensuite se lancer dans un savant calcul pour prendre le bon nombre de cours pour obtenir le bon nombre de crédits une fois rentrée en France pour valider l'année. Et là, rebelote, c'est le drame. Le système des crédits universitaires en Amérique du Nord n'est pas le même qu'en Europe! Chez eux, les cours sont identifiés par un long codes mixant chiffres lettres majuscules minuscules renseignant la durée du cours, le thème du cours, le nombre de crédits qu'il rapporte etc... En soit, une numérotation plutôt bien pensée, encore faut-il avoir le décodeur, et ça pareil, ça m'a pris pas mal de temps (mais ça, ça vient aussi du fait, je le répète, que tous ces trucs de papiers, d'inscriptions et compagnie, ça n'a jamais été mon fort et j'ai vite tendance à baisser les bras devant tout ce blabla!).

Décembre 2012:
Les listes de cours sont faites, je me mets en quête de mon responsable de licence pour lui faire valider le tout, nous sommes début décembre, là, c'est sérieux! J'ai besoin pour mon dossier de deux lettres de recommandation rédigées en anglais pas deux de mes profs, d'une lettre de motivation en anglais pour chaque université, d'une traduction de mes relevés de notes français (ce qui implique de traduire le nom des cours ET de recalculer dans le sens inverse les crédits européens en crédits américains!), de diverses pièces d'identités. Et là, c'est parti pour un mois de papiers à fond les ballons pour réunir en un mois top chrono toutes les pièces demandées afin de tout envoyer pour le 6 Janvier. 

Vacances de Décembres (!) :
Et étant donné que nous sommes supers bien informés, je me suis rendue compte, deux jours avant que le centre d'inscriptions ferme ses portes, que j'avais également besoin du TOEFL ("diplôme" qui atteste d'un certain niveau d'anglais) alors que ça fait deux ans que plus de la moitié de mes cours sont déjà en anglais. BREF! Je suis donc retournée, bien contente, en plein milieu des vacances de décembre passer ce test à l'autre bout du monde, j'entends par là, le super campus de Bron!

Janvier 2013:
Dossier en main, nous sommes le 6 Janvier, 9h, devant les portes de la Direction des Ressources Internationales de l'Université qui tarde à ouvrir ses portes. 9h05, le dossier est remis en mains propres, en route pour deux petits mois de trêve avant d'avoir le résultat, on va pouvoir se remettre dans les cours!

Fin Février 2013: JACKPOT! 
Alors que la carte bleue chauffe à la Part Dieu, coup de fil d'une amie qui m'annonce qu'elle vient d'être prise en  Californie, et que beaucoup avaient reçu le mail tant attendu! C'est donc en catastrophe que j'appelle ma super méga trop cool coloc' (Oh Manon, coucou!) qui se connecte à vitesse grand V sur ma messagerie.... TADAAAAAAMMMMMMMM "Félicitations, nous avons le plaisir de vous informer que votre candidature a été retenue pour effectuer une année de mobilité à McMaster University, Ontario, Canada".

Alors, là, c'est bizarre! Vraie fausse joie. Parce que le vrai sens du mail, c'est que mon dossier avait bien été retenu à LYON 2, mais il fallait maintenant qu'il soit envoyé au Canada et également approuvé par McMaster. En fait, Lyon 2 avait déjà "épuré" les candidatures afin de soumettre un nombre de dossier en accord avec le nombre de places dans les universités étrangères. Mais bon, c'était quand même une bonne chose de faite!

Le Dénouement:

La course a donc continué comme ça jusqu'au mois de Juin. J'ai du faire toutes les démarches pour partir, sans avoir la certitude d'être réellement prise. On refait faire le passeport, on commence à chercher un logement, on assiste à quinze milles réunions pré-départ, bref, on y est et on s'y voit déjà! Mais on n'a toujours pas cette lettre définitive du Canada... Et puis Juin arrive, les partiels sont finis et l'année est validée, et on attend, encore et encore, on actualise quinze fois par minute la messagerie, au cas où, et un beau jour, enfin, une belle nuit pour être exacte, sans conviction aucune, je me connecte machinalement sur la messagerie de l'université où m'attendait de puis  2h déjà, un mail "Acceptation" de McMaster. Ca y est, c'était bon, cette fois ça avait payé pour de bon!

Ca n'était pas encore terminé loin de là, il fallait encore faire je ne sais combien de démarches, s'inscrire au Canada, à Lyon, prévenir banques et assurances, s'assurer que tout soit bien en ordre, et, plus important, faire la demande de Permis d'Etudes. Et oui parce qu'on ne rentre pas comme ça au pays des caribous, il faut montrer patte blanche! Au delà de trois mois, un visa est obligatoire. La demande en ligne est catastrophique, le site est simplement fait pour ne pas y arriver. Impossible de retrouver son compte après l'avoir créé, impossible de savoir réellement ce que l'on doit remplir ou non, des questions toutes plus tordues les unes que les autres, bref, on se sent plus seul que jamais! Encore une fois, heureusement que la motivation était là... Sans certitude, j'envoie le tout par mail, délais prévu 52 jours, j'étais dans les temps. Même plus que dans les temps puisque finalement, à ma grande surprise, j'ai reçu l'avis favorable une petite quinzaine de jours plus tard! Cette fois tout est ok! Nous sommes au mois de Juillet, j'achète mes billets d'avion quelques jours plus tard. Décollage prévu à Genève, le vendredi 23 Août à 12h. Attention au départ!




3 commentaires:

  1. vraiment bien !
    Loris

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  2. Super ton blog ;)
    Bravo
    Laura

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  3. Changer de pays est un vrai parcours du combattant, je crois que ça vaut pour tous, mais c'est une bonne chose ;-)
    Aurélie alias Chouquette ^^

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A vos claviers!